la guérison de la terre concerne notre paysage intérieur, à savoir la matière de notre psyché, de notre coeur et de nos émotions
ce n’est que plusieurs mois après l’intervention de Stéphanie sur la propriété où j’habite, que je me suis rendue compte qu’il était terminé
ce qui avait changé c’est que j’avais finalement atteint un état de complète immobilité et tranquillitéJ
j’étais assise par terre entre les pins et les chênes sur la sur la petite colline en face de la maison par un chaud après-midi d’été. Je rêvassais depuis un moment quand j’ai soudainement pris conscience que j’étais assise là pleinement présente, respirant très lentement, parfaitement heureuse. Je respirais avec la respiration de la Terre
à première vue, le soin donné à la propriété semblait ne pas avoir grand chose à voir avec moi, puisque de toute évidence quelque chose clochait dans les bâtiments et le terrain, donnant une impression désordonnée et bizarre
mais rien n’arrive par hasard : mon arrivée dans à cet endroit avait marqué la fin de une recherche frénétique, stratégique et infructueuse d’un nouvel environnement et d’un lieu de vie. J’habitais alors à Paris et j’étais partie tous azimuts dans une exploration de plusieurs régions de France
la magie de la guérison du terrain, c’est qu’elle touche toutes sortes de choses apparemment sans rapport et qu’elle fait le lien entre elles
cette propriété a une histoire d’amour et de séparation, de voisinage et de distance, qui forme un patchwork de relations compliquées et pour une part déséquilibrées
une partie de la maison semble plus stable et contenue, bien que les tensions sous-jacentes entre les propriétaires affectent le terrain et impactent la croissance de leur cultures et de leur projets
les propriétaires de l’autre partie de la maison vivent dans une sorte de communauté souple, beaucoup de personnes vont et viennent, certaines s’installent là pendant un moment, d’autres restent une semaine ou deux, il y a beaucoup de passage, un flux continu dont les propriétaires ont besoin pour maintenir leur vitalité
j’ai atterri dans un logement en plein milieu de cet environnement vivant d’une architecture humaine toujours changeante, dans ce que j’ai appelé un domicile provisoire
la raison pour laquelle j’ai demandé qu’elle prenne soin du terrain, c’était que je n’arrivais pas à m’installer vraiment et que je ne me sentais pas bien là où j’étais, je me sentais épuisée, vidée et déprimée chaque fois que j’arrivais chez moi de retour de voyage
une fois le soin accompli, j’ai aussitôt senti une touche de légèreté et d’ampleur que je n’avais pas ressentie jusque là, c’était très agréable. Puis pendant plusieurs jours l’ensemble du réseau vivant a subi une restructuration progressive : le terrain s’est posé et s’est élargi, il est devenu spacieux, les deux parties de la maison se sont remises en relation, le petit appartement était moins écrasé et il faisait à nouveau partie de l’ensemble
pendant plusieurs semaines les territoires, la manière dont les personnes s’appropriaient les lieux, les échanges verbaux mais surtout non verbaux entre tous les habitants ont commencé à s’ajuster et à se réorganiser. Ce remodelage du paysage humain, bien que très subtil, a notablement amélioré l’atmosphère générale et l’humeur de chacun
depuis le début, j’avais alterné entre l’envie de filer pour échapper à l’inconfort et continuer ailleurs ma quête de sens et me forcer à identifier ce que ce malaise touchait en moi. Comme aucune des options n’était vraiment bonne, j’ai opté pour rester où j’étais et vivre l’expérience
une fois la plupart des ajustements énergétiques accomplis, le terrain, la maison et tous ses habitants ont trouvé une nouvelle forme d’équilibre plus (in)conscient. La propriété s’était déployée et adoucie, l’endroit était devenu plus rond et plaisant à vivre, il y avait une vraie liberté et un respect mutuel dans la manière dont les personnes se donnaient mutuellement de l’espace et dont elles interagissaient entre elles. Il restait des lacunes dans la communication, peut-être des motifs de la dentelle commune ?
et j’étais toujours agitée et mon coeur était lourd
en dépit de la beauté magnifique de l’environnement, du ciselé délicat de la ligne d’horizon, des senteurs subtiles intenses des champs de lavande en fleurs, des chevaux paissant dans la prairie, du paysage idyllique de carte postale avec le village médiéval perché sur sa colline au loin, quelque chose n’allait toujours pas pour moi
c’est ainsi que la vie continua et que chacun a continué à vivre sa vie
j’ai su que l’harmonie était rétablie quand je me suis sentie parfaitement tranquille, apaisée et heureuse
alors j’ai senti l’amour se répandre partout dans le système racinaire du sol, relier les étoiles dans le ciel en un motif évoluant sans cesse et moi-même assise là, émerveillée et radieuse
la guérison était complète : je m’étais guérie moi-même, la boucle était bouclée, mission accomplie
je n’ai éprouvé ce niveau de tranquillité qu’une seule fois dans ma vie : c’était sur le lac Titicaca, Pérou/Bolivie, il y a plus de quarante ans
cette tranquillité essentielle est le sol fertile de ma vie
je suis pur amour
le jour suivant j’ai donné mon congé, prête à aller de l’avant à partir de cet espace de tranquillité, sans destination
pour en savoir plus sur les propositions de Stéphanie
Merci beaucoup pour ce beau partage.
Tu m’inspires à partir et à trouver un endroit plus souple et guérissant.
Beijinhos
Olides
Merci pour ce beau partage, Sylviane ! il me parle , c’est vraiment toi !
je t’embrasse
Monique