l’absurde désolidarise

par le biais d’une subtile distorsion de la perception, du ressenti, de la compréhension, de la mémoire … seuls certains courants, une étroite bande de fréquences de notre expérience globale, sont mis en lumière et constamment brassés et ressassés en boucle, à l’intérieur comme à l’extérieur de nous

le mécanisme – polarisation et opposition des forces, simplification et généralisation systémique- induit division et fragmentation, qui se traduisent en agressivité-violence/apathie-inertie répercutées dans les différentes strates de notre expérience et se déclinent à l’infini en une quantité de formes létales qui polluent notre réalité vécue

créer la confusion, l’égarement et une perte de sens – des stratagèmes éprouvés de manipulation et de contrôle – mettent les individus dans la perplexité et créent des scissions dans les groupes les plus solidaires, de puissants ferments de dissolution sont en jeu

 

fécondité du chaos

dans le monde matériel, quand le désordre augmente dans un système et qu’il ne peut plus retrouver un équilibre, il entre en entropie et se fige progressivement jusqu’à son extinction
à l’échelle mondiale, toutes les structures de nos sociétés s’effondrent, les formes dans lesquelles se sont concrétisées les idées, les valeurs, les croyances d’une réalité désormais obsolète tombent

beaucoup en sont conscients, mais le vivre c’est autre chose : ça fait flipper !

cependant notre expérience est multi-dimensionnelle
tandis que se termine le cycle de manifestation d’une réalité dans laquelle se jouait la plupart de notre vie il y a seulement vingt ans, notre champ d’expérience est bien plus vaste désormais : il embrasse des fréquences plus élevées, de sorte qu’en parallèle à la rétraction d’une fin de cycle nous traversons une expansion formidable

dès lors, le défi que présente le chaos est la croissance !
dans ce processus, le tumulte, l’agitation, l’accélération, l’instabilité, l’incertitude sont autant de facteurs d’essor et d’accroissement favorisant un établissement stable dans une bande de fréquences plus large
alors quantité de possibilités et des modalités d’être différentes se présentent à nous dans une dimension où tout est expérience et où fluidité, instantanéité et attraction répondent à présence, attention et intention
la liberté et l’autonomie, la légèreté et l’aisance éprouvées ne peuvent être aliénées par aucun système de coercition

facile à dire, mais comment faire ?

 

tout part du point zéro

c’est une question de positionnement, de focus et d’orientation
dans l’éclatement et la dispersion, il est urgent de revenir à nous-mêmes, de nous rassembler, de nous recentrer là où tout est immobile et tranquille. Là seulement, dans un silence premier, nous allons sentir, savoir ce qui est juste pour nous, ce qu’il convient de dire ou de ne pas dire, de faire ou de ne pas faire

pas moyen de nous y retrouver autrement, tout est plus ou moins biaisé, altéré, corrompu

 

à bon entendeur !