dans le train

 

c ‘ e s t   c o m m e   ç a  … 

à plusieurs reprises cette phrase revient dans la voiture où je me trouve, serais-je entrée dans une zone de dépression ?

chaque fois qu’on laisse échapper ces mots
en amont il y a un égarement
on a fini englué.e dans le tumulte d’une densité ambiante, avant d’être aspiré.e dans un vortex qui nous a tiré.e
vers
le
b

a

s

.

.

.

résultat, on a baissé les bras !

 

signes évidents de la chute de fréquence
en mode vocal ou intérieur : commentaires, lamentations, auto-dépréciation à propos de ceci ou cela
la posture : tête basse, épaules rentrées, visage fermé, regard fixe, hagard ou les yeux levés, soupirs, corps avachi
l’affect : rage impuissante, découragement, pessimisme

peu importent la cause et le déclencheur, on est sous influence

 

alors
un micro ajustement :
revenir à soi. se reprendre, respirer !
redéfinir son champ, l’habiter
et affirmer cette présence à soi-même

j e   s u i s   l à !

 

 

en arrivant dans la voiture bar, je surprends la fin d’une conversation entre le barista et le chef de train

barista  : – avec vous j’apprends beaucoup, ça fait du bien ! (sourire)
chef de train : – ça me fait plaisir et ça me rend heureux ! (sourire)
moi : – bonjour, quels beaux sourires ! un thé vert, s’il vous plaît
chef de train :
– il faut tirer les gens vers le haut, pas vers le bas !
moi : – comment ça se passe pour vous aujourd’hui ?
chef de train : – c’est très tendu, on est vigilants, mais on est là ! (grand sourire)
barista : – je vous mets quelques petits chocolats ? (clin d’oeil)

 

c’est simple, non ?